A l’entrée sud de la ville, se trouve un édifice en pierre de taille, érigé dans les années 70, qui est en fait une reproduction géante du sigle «Barakat Mohammed », qui fût gravé par le sultan fondateur de la ville, sur les principaux monuments et sites de la cité.
En prenant l’avenue Mohammed V, qui longe la corniche, le visiteur peut admirer une superbe vue panoramique de la baie et du port. Arrivé à porte Bab Sbaâ, premier contact avec le tissu ancien et fortifié de la ville, fondée au XVIII éme siècle, elle donne accès à l’avenue du Caire où se trouve, à droite, « Dar Souiri », ex-résidence du contrôleur Général et aussi la bâtisse qui abritait l’ancienne Banque Centrale (XIX ème siècle).
En face de ses édifices se trouvent le syndicat d’Initiative et de Tourisme ainsi qu’un ancien temple anglican qui abrite actuellement un espace culturel. Surplombant majestueusement l’Avenue Oqba Ibn Nafiaâ et les jardins du Méchouar, l’Horloge fût offerte par le Maréchal Lyautey lors de sa visite à Essaouira au début du siècle. Au bout des jardins du Méchouar, sur la gauche, se trouve la salle du Menzah, qui était une alcôve du sultan et qui témoigne de la présence du palais Royal, dont on peut encore voir l’une des portes.
La forêt couvre 45 % de la superficie de la province. Les arbres dont elle est composée, en particulier « le thuya » et « l'arganier » font la grandeur de la ville et sont source d'une activité artisanale pour des milliers de familles Souiri. La présence des sangliers, perdrix, lièvres et pigeons fait la joie des amateurs de chasse.
Ce ne sont pas là que quelques particularités de cette ville qui s'ajoutent. Explorez notre site essaouiratourisme pour découvrir les autres détails qui ont fait d'Essaouira un espace inégalable.
Dans ces mêmes jardins, on trouve le Square Orson Welles, l’une des percées de la muraille baptisée ainsi en 1992 en hommage au grand cinéaste américain qui tourna à Essaouira au début des années cinquante son fameux « Othello », avec lequel il remporta la palme d’Or du Festival de Cannes de 1952, sous les couleurs du Maroc.
Le port a été construit au XVIIIème siècle, lorsque le sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah décida de construire sur l’avancée rocheuse de la baie de Mogador un abri maritime.Il servit au XIX ème siècle à relier l’Afrique noire à l’Europe et à l’Amérique, et fût connu sous le nom de « Port de Tombouctou ». Au cœur de celui-ci est érigée la « porte de la Marine », construction monumentale entièrement en pierre taillée. Au fronton de celle-ci une inscription fait remonter la date de la construction à 1184 de l’Hégire (1769). On peut y lire : « louange à Dieu, la construction de cette porte est ordonnée pour la gloire du sultan Sidi Mohamed Ben Abdallah par l’intermédiaire de son serviteur Ahmed ou Harron ». Au-dessus du fronton, on peut voir trois parallélogrammes centrés par des motifs floraux de chaque côté des trois croissants, symbole du Sultan fondateur de la ville, Mohamed III. Une porte mitoyenne de style manuelien permet l’accès à la Skala du port. La Skala du port est une plateforme fortifiée de 200m de long, constituée de deux ailes qui se coupent à angle droit de chaque côté de la porte de la marine. Elle est dominée dans les extrémités Est et Ouest par deux tours monumentales carrées solidement bâties en pierre et flanquées chacune de quatre tourelles. L’aile Nord-sud s’élève au dessus d’une série de locaux servant auparavant à abriter les soldats, les munitions et les réserves d’eau.
La Skala du port abrite des canons de bronze provenant de la péninsule Ibérique et dont la plupart datent du règne de Philippe III (XVI ème siècle) et d’autres provenant de Séville et de Barcelone sont postérieurs à 1770. A partir de celle-ci, nous avons une vue sur l’île de Mogador. C’est en ce lieu que les civilisations de l’ancienne Méditerranée implantèrent leurs comptoirs commerciaux. Depuis 1980, l’île est classée réserve biologique.